HISTOIRE DU TERRITOIRE DE CHILLY-MAZARIN

Appartenant à la région naturelle de l'Hurepoix, Chilly-Mazarin est un territoire habité depuis les temps les plus reculés.
Un squelette découvert à la rue Pasteur en 1944 a été expertisé par le professeur Valois, directeur du musée de l'homme. Les résultats nous apprennent qu'il s'agit d'un squelette de femme datant du néolithique, au début de l'âge de bronze.
En 1924, une pièce de monnaie en bronze a été trouvée dans un jardin situé au 27 rue de Gravigny. L'expertise de l'hôtel des monnaies indique que cette pièce se rapproche de celles frappées en Gaule, à l'époque des empereurs gaulois.

 


Selon plusieurs sources historiques, nous savons que la région était peuplée de Parisii un amalgame formé des races indigènes probablement d'origine Celte et des peuplades venants des steppes asiatiques qui donnèrent naissance au peuple Gaulois.
Ce nom donné par les romains pour désigner les habitants de Gallia (Gaule).

Dans « Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris-1720 », l'abbé Lebœuf rapporte que Chilly-Mazarin était un village appartenant à une noble famille romaine.

 


Sous le règne de Septime Sévère, au IIIe siècle durant la période gallo-romaine, les sources de notre ville furent captées pour alimenter en eau, par un viaduc, Lutèce (ancien nom de Paris).

Au moyen-âge, Chilly-Mazarin était un village agricole pratiquant la céréaliculture et la viticulture.

 

On sait par l'abbé Gehin, curé de notre ville, que Saint-Eloi trésorier du roi Dagobert avait élu domicile au bord de l'Yvette en 640 de notre ère.
Au XIIe siècle, Chilly-Mazarin possédait son Château féodal, son église, son bourg et appartenait au domaine royal. On y comptait une population de 40 feux (ancienne unité de mesure de la population désignant le nombre de foyers). Le Dictionnaire Universel de France de 1626 évaluait la population à 263 habitants.

 

 

Chailly et Loncjumel autrement dit Chilly-Mazarin et Longjumeau ont toujours été unis féodalement. Ces villes constituaient la même seigneurie. Celle-ci connaîtra plusieurs propriétaires depuis le XIIIe siècle, passant de Louis VI au duché de Bretagne. En 1481 par testament, elle revient au roi de France Louis XI.

En 1496, Michel IV de Gaillard racheta toutes les terres. Le dernier seigneur avant la révolution était Honoré Grimaldi, prince de Monaco.

 

 

Antoine Coëffier de Ruzé d'Effiat, héritier de Ruzé de Beaulieu est reconnu pour être un homme de grand courage et d'un grand dévouement. Ce qui lui valut d'être choisi pour négocier en 1624 le mariage d'Henriette de France avec Charles 1er d'Angleterre, mission qu'il mena à bonne fin.

 


En reconnaissance des services rendus au roi Louis XIII il obtint des lettres patentes qui érigèrent Chilly – Longjumeau en un seul marquisat. Il a eu également l'accord de capter une partie des eaux destinée au roi.

 


Un contexte politique favorable permis au seigneur d'Effiat de raser le château féodal et d'engager la construction d'un luxueux château en 1627. On trouve encore aux pieds de la colonne dorique, située dans le parc du château, la plaque commémorant la pose de la première pierre de cette construction. Sur cette pierre on peut lire :

 Cette construction fut achevée en 1630 soit deux ans avant la mort du seigneur de Chilly.

Elle a joué un rôle très important dans la structuration de notre ville et l'aménagement de son espace. Elle a doté le « village » d'un noyau autour duquel l'espace urbain sera organisé. Des logements, des voies de communication et quelques équipements seront réalisés.

 

 

La Révolution française a modifié fondamentalement l'organisation administrative et spatiale de la France. Le décret de l'Assemblée Constituante du 17 septembre 1789 ordonnait la division de la France en départements, districts, cantons et communes.

Chilly-Mazarin devient une commune dirigée par un Conseil Général, équivalent de l'actuel Conseil Municipal, à la tête duquel il y avait un Maire élu pour deux ans.

 


Monsieur RUMEAU est élu Maire le 19 mars 1790. Le 6 mars 1791, il fera la demande de la mise en place de la ligne de démarcation entre Chilly-Mazarin et Longjumeau.
Notre commune est rattachée au canton de Longjumeau, district de Versailles, département de Seine-et-Oise.

 


En 1883, l'arrivée du train « l'Arpajonnais » donna un nouvel essor à Chilly-Mazarin en mettant un terme au schéma d'aménagement, hérité de l'époque du marquis d'Effiat.
Ce train favorise l'économie locale et développe les communications, notamment avec Paris. On assiste à une extension du bâti et à l'apparition de nouvelles constructions dont beaucoup de résidences secondaires appartenant à des Parisiens.

 


À partir de 1922, l’intérêt des Parisiens pour notre ville connait un véritable engouement. Les grosses propriétés se transforment en lotissements clôturés et progressivement les terres agricoles laissent la place à des résidences construites en dur accueillant des résidents permanents ou des vacanciers.

 

 

 

On assiste à une transformation du village, sa population est passée de 398 habitants en 1921 à 1478 en 1931. Le quartier de la gare, actuelle place de la Libération, se transforme en un véritable centre commercial, avec ses épiceries, son bazar, ses cafés, son hôtel, son restaurant…
Suite à la croissance de la population, la construction d’une école est décidée en 1930. Elle sera inaugurée en 1934.

 


Mr François Mouthon, Maire de la ville élu en 1929, a joué un rôle très important dans ces changements.

Cette  évolution sera  freinée par la guerre, elle reprendra à un rythme modéré jusqu’à 1960.

Un ancien projet d’avant-guerre fait sa réapparition d'où la décision de réaliser un axe autoroutier traversant Chilly-Mazarin.
Rendant notre ville à moins d’un quart d’heure de Paris, l’autoroute sera la cause et le moteur d’une grande mutation.

 


Cet aménagement révolutionnera toute l'organisation spatiale de la ville, l'ensemble du territoire communal sera réaménagé. La ville sera divisée en deux parties. La vocation rurale disparaît à jamais. Les agriculteurs ont laissé leur place aux promoteurs et aux constructeurs et les terres arables aux cités pavillonnaires et aux bâtiments.

Grâce à l’impressionnant solde migratoire, on est passé à 9947 habitants en 1968. Parmi les nouveaux arrivants, on compte de nombreux rapatriés d’Algérie.

 


En 1968, année  de la réorganisation de la région parisienne, la ville de Chilly-Mazarin est rattachée au nouveau département l'Essonne (91) et à l’arrondissement de Palaiseau. Elle devient un chef-lieu de canton.

 
La loi du 12 juillet 1999 permet à notre ville de se regrouper avec celles de Ballainvilliers, Champlan, Epinay-sur-Orge, La Ville-du-Bois, Longjumeau, Massy, Morangis, Saulx-les-Chartreux, Villebon-sur-Yvette pour former la communauté d'agglomération « Europ' Essonne ».   Celle-ci , à son tour en 2016 elle fusionne avec celle du "Plateau de Saclay" pour devenir la communauté d'agglomération "Paris Saclay"